• pourquoi pas etre un autre?

    CLOUEE AU SOL

    keny Arkana 2008

    Les ailes brûlées clouées au sol et La tête vers le ciel, vers la splendeur de l'éternel ailleurs

     Cherchant l'étoile qui fait tourner la roue Loin d'ces quadrillages ou même l'air ne peut être libre comme l'art

     Comme la pureté d'un geste La profondeur d'une pensée illimitée quand l'opinion est HS

    Sans mâcher mes mots, voir large, est-ce si barge Est-ce la frontière si fine entre folie et sagesse

    Réflexion pesante Cheminement infini en quête de l'archétype mais mon âme est souffrante

    Mémoire passée, ils voudraient voir mon espoir cassé Où est la berge, où est la perche, maintenant j'en ai assez

     J'me noie, j'ai perdu ma barque Quand j'ai vu que celui qui la conduisait n'était autre que mon ennemi

    Mais comme quand la nuit tombe, l'océan et le ciel ne forment qu'un Oh j'ai pu voir l'espace infini

     Ô liberté ! Ma chère amie, ta présence est abstraite Vu que c'est dans ma tête que j'ai appris à te connaître

    Ô liberté ! Imbibe mon encre et ne quitte plus mes pensées

     Bulle d'oxygène dans un monde limité où la vérité s'cache en nous

    Clairvoyance, intuition, mais avons-nous idée de tout c'qui s'cache en nous, nan

     C'est rires contre larmes L'égo contre l'âme Et à plus haute échelle, j'dirais l'illuminati contre l'homme

     Epoque cruelle dénuée de sens Dur de voir clair derrière les mascarades et les buées de sang

    J'me sens comme perdue au coeur d'une immense machine Qui n'en a jamais eu et qui nous dénature

    Mauvais pressentiment quand je pense au futur Les yeux ouverts, l'horreur tente de me les crever

     Mais le plus dur reste à venir le jour où ça sera trop tard Où la surveillance sera absolue et nos prénoms seront des codes barres

     Tout va de plus en plus vite car pour eux le temps c'est de l'argent Alors on oublie de vivre, c'est navrant

    En nous se crée un vide, que rien ne comblera Car l'ombre s'est emparé de notre monde

    Mais on ne croit que c'qu'on voit ou c'qu'on veut bien nous laisser voir Donc ouais on est aveugles

    Ça m'fait mal au coeur, mais regarde, même nos âmes buggent

    Au fond d'nous, ces tourments Car dehors c'est tournant Soumis à notre sort, on oublie qu'la vie est mouvement

    Que la force issue d'un idéal ou d'une volonté Transcende tous les schémas établis Qu'les barrières sont dans nos crânes

     Qu'on est seuls à pouvoir les virer, s'libérer En laissant notre coeur s'émouvoir

    Trop portés sur l'extérieur Et à force de vouloir être comme tout le monde Peu sont quelqu'un en fin d'compte

    On d'vient c'qu'on nous montre Au lieu d'être c'qu'on est Pourtant c'mode de vie fait mal mais on s'laisse cogner

    On subit un monde qui nous dépasse Et qui nous replie sur nous-mêmes en nous laissant des traces

    Alors j'ferme les yeux pour ressentir la lueur Pouvoir faire le vide en moi afin d'être réceptive au bonheur

     Car changer le monde commence par se changer soi-même

    Changer le monde commence par se changer soi-même

    Changer le monde commence par se changer soi-même

    Car changer le monde commence par se changer soi-même, se changer soi-même...


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